« La génération Z est en train de remodeler le lieu de travail », affirme Arthur Meulman, directeur général de Stepstone Group Belgique et de jobs.lu. Pourtant, beaucoup d’entreprises ont encore du mal à s’adapter.

Arthur Meulman
Arthur Meulman

Au Luxembourg, la Gen Z représente 13 % de la population, environ 88.000 personnes. Première génération à avoir grandi avec Internet, elle a des attentes bien différentes des autres.

En résumé, les jeunes de la génération Z sont ambitieux, connectés et axés sur les valeurs. Mais, comme le dit Arthur Meulman : « Nous devons les traiter comme de futurs leaders – et non comme des enfants au travail. »

Les études de jobs.lu le confirment : la Gen Z veut plus qu’un salaire. 41,5 % placent la communication transparente au premier rang de leurs attentes.

« Communiquez clairement et fréquemment. Soyez transparents sur les objectifs, les décisions et le feedback. La Gen Z apprécie un dialogue ouvert », explique Arthur Meulman.

Elle veut aussi un plan de carrière clair, avec des opportunités d’apprentissage et de mentorat. 34 % citent l’apprentissage et la progression rapide comme raisons principales d’accepter un job. 28 % accordent la priorité à l’équilibre vie pro/perso, 26 % recherchent un travail utile et 19 % la sécurité psychologique.

Les traiter comme les futurs leaders

Pourtant, les styles de management traditionnels ne répondent pas toujours à ces attentes. Beaucoup restent figés dans des modèles rigides, manquant de transparence et de flexibilité. Mais les choses évoluent.

« De plus en plus d’entreprises introduisent des modalités de travail flexibles, un soutien à la santé mentale et des programmes structurés de développement de carrière. Cela commence dès l’intégration. La Gen Z s’attend à être bien accueillie. Et surtout, il ne faut pas leur promettre la lune si vous ne pouvez pas tenir vos engagements. Ils n’attendent pas la perfection, mais ils apprécient l’honnêteté. »

14 % préfèrent un feedback continu à une évaluation annuelle, et 17 % veulent la liberté d’innover sans peur de l’échec.

« Si vous avez peur de faire des erreurs, vous n’êtes pas créatif. Essayez en faisant », ajoute Arthur Meulman, une approche également adoptée chez jobs.lu.

jobs.lu combine une plateforme multilingue avec une connaissance fine du marché local : « Nous comprenons le contexte luxembourgeois, les comportements des candidats et les besoins des employeurs mieux qu’une plateforme mondiale. Et nous combinons cette expertise avec des outils digitaux puissants pour offrir un recrutement efficace et qualitatif. »

L’équipe accompagne aussi entreprises et candidats pour décrypter les tendances RH. Parmi les sujets phares figure la directive européenne sur la transparence salariale, en vigueur dès 2026. Elle imposera d’afficher la fourchette salariale dans chaque offre – une mesure plébiscitée par la Gen Z, qui rejette l’opacité des processus.

Certes, cela peut inquiéter certaines entreprises, mais pour Arthur Meulman : « La meilleure connexion a beaucoup plus de valeur. Quand vous affichez la bonne fourchette et attirez des candidats alignés, c’est gagnant-gagnant. »

Au fond, la Gen Z n’est pas si fragile. Elle est simplement lucide et déterminée à construire un monde du travail où elle peut s’épanouir pleinement.