Le président du Luxembourg Cluster Automobility, François Delé, fait le point sur l’activité du cluster et sur les perspectives de développement d’un secteur-clé pour l’économie nationale.

François Delé, président, Luxembourg Cluster Automobility.
François Delé, président, Luxembourg Cluster Automobility.
 

Quel bilan tirez-vous de l’activité du Luxembourg Cluster Automobility depuis sa création en 2013 ?

Nous sommes un cluster qui est relativement jeune. Nous nous sommes fixé des objectifs pour développer le secteur et il y a encore beaucoup à faire à tous les niveaux. D’un côté, je pense que nous ne connaissons pas suffisamment nos membres. Et de l’autre, je ne suis pas sûr que les membres connaissent tout le potentiel que représente le fait d’être membre du cluster. Clairement, la raison d’être d’un tel cluster est de fédérer, de faire en sorte d’être plus forts et d’aller plus loin ensemble.

Le Luxembourg Automobility Cluster n’est pas le plus connu ni le plus visible des clusters. Comment y remédier ?

Nous sommes actuellement en train de revoir notre stratégie globale. Un point qui me tient à coeur est celui d’être là pour nos membres. Nous organisons de plus en plus d’activités nous permettant, justement, d’être beaucoup plus visibles. Mais pour cela, il faut déjà bien connaître les membres et que ceux-ci se connaissent mieux entre eux, ce qui n’est pas forcément le cas pour tous. Nous organisons par exemple des breakfast meetings qui donnent une opportunité aux plus petites entreprises de se présenter et de partager un peu leurs problématiques et intérêts. Nous organisons aussi des événements plus larges et plus classiques, où tous les membres sont invités. Dans le futur, nous souhaitons créer davantage d’opportunités de rencontres et d’échanges entre nos membres, tant au niveau des dirigeants que des associés. C’est extrêmement important.

Quel est le rayonnement du cluster à l’international ?

Je distingue le Let it happen et le Make it happen. Je suis clairement pour le second. Nous sommes connectés, directement ou indirectement, avec les organisations à Bruxelles, ce qui nous permet de rester informés des dernières tendances et des problématiques qui se profilent. Nous pouvons ainsi les communiquer à des organisations qui n’ont pas les ressources ou les moyens pour s’informer directement. Le président de l’ILEA (l’association des équipementiers automobiles au Luxembourg, créée en 2002, ndlr) et vice-président du cluster dirige par exemple un groupe de recherche au sein de l’association européenne des équipementiers automobiles (Clepa). Nous sommes aussi représentés au sein du conseil consultatif européen chargé de la recherche sur les transports routiers (ERTRAC). Nous souhaitons d’ailleurs devenir plus actifs dans ces cercles européens et rendre Luxembourg plus visible au niveau international. C’est aussi l’un de nos objectifs. Ce networking international est évidemment essentiel. Nous ne pouvons pas rester dans notre petit village. Nous devons agir de la sorte si nous voulons disposer d’une meilleure visibilité internationale, et même augmenter celle à l’intérieur du pays.

En tant que président, quelle est votre propre vision pour le développement de ce cluster ?

Elle se rapproche de celle qui a été définie lors de la création du cluster : contribuer à développer le secteur automobile pour en faire le plus grand secteur industriel du pays et que le Luxembourg soit reconnu au niveau international dans notre domaine. L’innovation et le développement de nos compétences sont indispensables. Afin de mieux préparer le secteur aux grandes tendances futures de la mobilité qui sont la décarbonisation, la digitalisation et la décongestion, nous mettrons en avantplan l’innovation, en invitant la recherche publique et la recherche privée à collaborer plus étroitement. Nous mettrons en place un environnement de travail attractif pour les jeunes talents indispensables au développement du secteur automobile et de la mobilité.

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