Le département Formation de la Chambre des Métiers propose un large éventail d’offres adaptées aux besoins spécifiques des 121 activités représentées par ses membres. Pour faire face à la demande croissante, le département s’adapte et se réorganise, comme nous l’explique Tom Wirion, directeur général de la Chambre des Métiers.

Comment s’est passée l’année 2021 ?

L’année a été moins marquée par les obligations COVID que 2020, ce qui nous a permis de reprendre les cours en présentiel, en alternance avec les Webinaires et autres formations en ligne. Nous constatons que le nombre d’inscrits est pratiquement revenu au niveau de 2019. Cela prouve que les entreprises artisanales accordent toujours une grande importance à la formation continue et qu’elles n’ont pas revu à la baisse leurs intentions tout au long de 2021. Il faut dire que, hormis certains secteurs de l’artisanat, la grande majorité de nos entreprises artisanales a bien résisté à la crise. Nous notons aussi une croissance de quelque 1.500 personnes dans le secteur et une progression des créations d’entreprises.

Tom Wirion, directeur général, Chambre des Métiers.
Tom Wirion, directeur général, Chambre des Métiers.

« Notre rôle est d’anticiper les besoins »

Depuis le début 2022, le département Formation a été réorganisé…

En effet, début janvier, nous avons accueilli une nouvelle directrice qui chapeaute l’apprentissage, les Brevets de Maîtrise et la formation continue, ainsi qu’un responsable chargé de la coordination de la formation continue et qui a pour mission de détecter les nouveaux besoins de nos membres et d’y répondre par l’élaboration de formations adéquates. Je pense notamment à tout ce qui est digitalisation, développement durable, économie circulaire… Dans tous ces domaines, les besoins sont encore très nombreux. Pour preuve, nous avons lancé récemment une nouvelle formation relative au développement durable et nous comptons de nombreux inscrits. La transition écologique et énergétique qui est en marche va aussi faire évoluer le label Energie fir d’Zukunft. Nous devons y répondre rapidement, de même qu’à tout ce qui concerne la transmission d’entreprise, un volet sur lequel nous avons décidé de mettre plus l’accent car nombre de nos membres partiront à la retraite dans les 5-10 ans qui viennent.

La refonte des Brevets de Maîtrise est votre réforme d’envergure pour les années qui viennent. Où en êtes-vous aujourd’hui ?

En septembre 2021, nous avons lancé le 3e Brevet de Maîtrise révisé (Toiture) qui s’adresse aux couvreurs, charpentiers et ferblantiers. Nous avons 10 inscrits, ce qui prouve que les nouveaux Brevets de Maîtrise sont plus en adéquation avec ce que recherchent les participants. Pour rappel, nous avons déjà révisé 3 Brevets de Maîtrise : Alimentation en 2017, Génie technique du bâtiment en 2020 et Toiture en 2021. Aujourd’hui, nous avons quasiment finalisé la réforme de celui d’Esthétique et Coiffure, qui devrait démarrer en septembre 2022, et nous avons débuté les travaux concernant celui de Bois et Métal. Comme vous le savez les processus de révision et de validation sont longs, +/- 6 ans, donc nous avons encore beaucoup de travail, sachant que nous avons encore une douzaine de Brevets de Maîtrise à réviser. Depuis la mise en place des 3 Brevets précités, nous avons constaté que les participants ne sont plus uniquement des jeunes qui sortent de l’apprentissage, mais des personnes qui viennent d’autres secteurs, qui n’ont parfois rien à voir avec l’artisanat, et qui veulent se reconvertir professionnellement. Nous ne nous attendions pas à cette diversité, mais nous en sommes ravis. Preuve aussi que les métiers manuels peuvent attirer à n’importe quel âge !

Propos recueillis par Isabelle Couset