Avec l’Office du Ducroire, réduisez les risques liés à vos exportations !
L’Office du Ducroire (ODL) est le guichet unique du gouvernement destiné aux entreprises exportatrices, comme nous l’expliquent Simone Joachim, CEO, et Danielle Wirtz, Deputy CEO, de l’ODL.
Quel bilan dressez-vous pour 2024 ?
L’année 2024 s’est illustrée par un lot d’incertitudes beaucoup plus prononcé qu’en 2023. L’élection de Trump y est bien évidemment pour quelque chose puisqu’il avait annoncé, durant sa campagne, le virage protectionniste qu’il opérerait, la hausse des droits de douane, son retrait des accords de Paris…, ce qui avait rendu les marchés frileux tout au long de l’année.
Les risques géopolitiques ont continué de perturber le monde ainsi que les entreprises qui travaillent à l’international. Les exportateurs sont confrontés à de nombreux risques. L’ODL couvre le risque de non-paiement des clients étrangers, même si la cause de sinistre est due à des faits politiques ou de force majeure. Sont compris dans cette couverture les catastrophes naturelles ou actes violents tels que guerre, acte de sabotage, acte de terrorisme ou décision émanant d’une autorité publique (embargo, sanctions économiques). Nous constatons également que les cyberattaques se multiplient, mais ce sont des risques que nous ne couvrons pas.
Parmi les aspects positifs, l’ODL accueille favorablement le fait que l’Union européenne ait placé la compétitivité des entreprises au cœur de sa stratégie économique, notamment avec la directive Omnibus qui vise à simplifier l’environnement des entreprises et à réduire les formalités administratives. De même, le plan de relance allemand qui mise sur l’investissement de 500 milliards EUR dans la transition énergétique, l’industrie, les infrastructures, l’armée… est un aspect encourageant pour l’Europe.
Face à toutes ces incertitudes, quels premiers conseils donnez-vous aux entreprises ?
Nous remarquons que les entreprises se renseignent beaucoup plus qu’avant sur nos produits. Les risques étant de plus en plus interconnectés, nous conseillons aux entreprises de les aborder de manière globale. Par exemple, les risques climatiques aujourd’hui ne concernent plus tel ou tel pays, connu auparavant pour ses crues, ouragans, tempêtes hivernales…, mais aussi nos pays voisins. Dès lors, une entreprise qui exporte dans le sud de la France, en Espagne ou en Grèce peut très bien être victime de non-paiement si son client, suite à ces intempéries, ne peut honorer ses factures.
Face aux difficultés d’accès au financement, notamment pour les plus petites entreprises, notre couverture ODL reste d’actualité et l’assurance des crédits bancaires octroyés par les banques à des entreprises luxembourgeoises est toujours à un niveau élevé.
Comment l’ODL s’adapte-il pour aider les entreprises exportatrices ?
Nous essayons de soutenir au mieux nos entreprises exportatrices en adaptant nos procédures et nos assurances à leurs besoins spécifiques, voire en faisant du sur-mesure. Actuellement, nous voyons beaucoup d’entreprises partir à la conquête des marchés africains, donc l’ODL doit s’adapter aussi à ce continent qui connaît beaucoup de tensions.
Suite aux nombreux échanges avec les entreprises exportatrices, nous remontons systématiquement leurs demandes aux ministères, aux banques, aux instances européennes… afin de trouver pour elles les meilleures solutions.
Du côté du COPEL (Comité pour la promotion des exportations luxembourgeoises), les demandes d’aides ont concerné 187 entreprises : pour 44 d’entre elles, il s’agissait d’une 1ʳᵉ demande et 62 étaient des jeunes et micro-entreprises. En 2024, le montant payé par l’ODL dans le cadre du règlement de minimis était de 2,3 millions EUR, soit 12 % de plus qu’en 2023.
En ces temps incertains, nous invitons les entreprises à nous contacter avant d’envisager toute démarche d’exportation. Notre expérience des marchés locaux et notre réseau de partenaires constituent un réel atout pour réduire leurs risques à l’international.
Quelques chiffres
2024 | |
Opérations assurées | 1 394 880 055,04 EUR |
Primes émises | 11 949 356,15 EUR |
Engagements au 31 décembre | 1 409 065 766,11 EUR |
Indemnisations | 3 660 756,97 EUR |
Récupérations | 1 608 230,42 EUR |
Isabelle Couset