EY Luxembourg lancera, début 2020, la 6e édition du Prix de l’Entrepreneur de l’Année au Luxembourg, concours de renom mondial visant à célébrer l’entrepreneuriat au Luxembourg, et à l’international. Yves Even, associé en charge de l’Entrepreneuriat, des PME et des entreprises familiales, et Christophe Gence, Associate Director, coordinateur de ce concours, évoquent avec nous leur vision de l’entrepreneuriat transfrontalier au Grand-Duché.

De g. à dr. : Yves Even (associé en charge de l’Entrepreneuriat, des PME et des entreprises familiales)et Christophe Gence (Associate Director, coordinateur du concours Entrepreneur de l’Année auLuxembourg), EY Luxembourg.
De g. à dr. : Yves Even (associé en charge de l’Entrepreneuriat, des PME et des entreprises familiales)et Christophe Gence (Associate Director, coordinateur du concours Entrepreneur de l’Année auLuxembourg), EY Luxembourg.

Le Luxembourg est constitué d’un vivier de grandes sociétés familiales luxembourgeoises bien établies, de filiales de grands groupes internationaux et de sociétés de toutes tailles créées par des entrepreneurs étrangers qui ont choisi le Luxembourg pour y développer leurs activités.

Qu’ils soient français, belges, allemands ou provenant d’autres horizons, ces entrepreneurs ont créé, racheté des entreprises ou déplacé le siège de leur groupe au Luxembourg, et s’y sont fait connaître. Plus encore, ces entrepreneurs y ont attiré des talents et se sont lancés, avec succès, à la conquête de l’international, dans des secteurs très variés tels que la distribution de denrées alimentaires ou d’automobiles, la commercialisation de produits de bien-être, la production de composants destinés à l’industrie, la restauration, la conception de bâtiments ou d’applications pour smartphones.

« Ce sont ces parcours que nous souhaitons mettre en avant pour inspirer d’autres entrepreneurs à réaliser d’ambitieux projets, ou encore créer de nouvelles vocations lors de la 6e édition du Prix de l’Entrepreneur de l’Année qui sera lancée début 2020 », confie Yves Even.

Pourquoi le Luxembourg attiret- il les entrepreneurs de la Grande Région et au-delà ?

Classé en 19e position sur 140 pays dans le Global Competitiveness Report 2018 publié par le Forum Economique Mondial, le Luxembourg dispose de nombreux atouts pour convaincre les entrepreneurs d’y établir et développer leurs activités : une grande stabilité politique et juridique, ou encore une politique active de soutien des investissements en sont de bons exemples.

Au-delà d’une croissance économique constante, supérieure à la moyenne des pays de l’Union européenne (UE), la classe moyenne nation – concept lancé en février dernier par le ministre des Classes moyennes, Lex Delles (https://paperjam.lu/article/- il-faut-destigmatiser-lechec-) – peut se targuer de projets marquants déployés ces dernières années :

  • l’adoption d’une stratégie de spécialisation intelligente pour le Luxembourg ;
  • la modernisation des régimes d’aides aux PME et à la recherche, développement et innovation (RDI) ;
  • la création d’aides à la digitalisation des entreprises ;
  • la mise en place d’aides couvrant les coûts de coopération supportés par les PME participant à des projets de coopération territoriale européenne, les aides en faveur des jeunes entreprises, les aides destinées à remédier aux dommages causés par certaines calamités naturelles et les aides au financement des risques ;
  • la création du site letzshop.lu, une plateforme nationale pour aider les commerçants à disposer d’un site Internet transactionnel ;
  • la mise en place du Pakt PRO Commerce et du Pakt PRO Artisanat ;
  • le lancement de la House of Entrepreneurship et de la House of Start-Ups ;
  • la baisse du taux d’impôt sur le revenu des collectivités et l’augmentation des taux de bonification d’impôt pour investissement décidées dans le cadre de la réforme fiscale ;
  • ou encore, l’introduction de la Société à responsabilité limitée simplifiée.

Drapeau

Ces initiatives sont venues consolider l’écosystème luxembourgeois dans lequel évoluent nos PME, le rendant de ce fait encore plus attrayant.

En bref, le Luxembourg est à nos yeux un pays fiable, ouvert et dynamique offrant un environnement propice pour les entrepreneurs de tous horizons.

Que peut faire le Luxembourg de mieux pour continuer à attirer ces entrepreneurs ?

En dépit de ses nombreux atouts, la classe moyenne nation se doit de continuer à évoluer sans cesse pour rester compétitive par rapport à ses voisins. Beaucoup d’excellentes idées ont été, soit proposées dans le dernier accord de coalition (source : https://gouvernement.lu/dam-assets/ documents/actualites/2018/12-decembre/ Accord-de-coalition-2018-2023.pdf ), soit formulées par des think tanks que sont notamment la fondation IDEA ou le Haut Comité de soutien aux PME et de l’entrepreneuriat, et méritent à nos yeux de se retrouver dans le prochain plan d’action en faveur des PME. En voici huit :

  1. accroître la compétitivité et l’attractivité du pays en poursuivant la politique de « multispécialisation » de notre économie à travers les écotechnologies (dont la mobilité intelligente ou encore l’économie circulaire), les technologies de la santé, les FinTech, l’industrie ou encore la logistique en s’appuyant sur des technologies disruptives ;
  2. poursuivre les efforts de simplification administrative en créant une « cellule de pilotage pour les entrepreneurs » visant à accélérer les process existants permettant aux entrepreneurs d’introduire, en une fois, leurs dossiers d’autorisation auprès de chaque administration concernée ;
  3. attirer les talents via la création d’un comité interministériel visant à définir « une stratégie nationale en matière d’attractivité, de développement et de rétention de talents » pour le Grand- Duché ;
  4. attirer les entrepreneurs à forte valeur ajoutée en ciblant les investisseurs, les entreprises et les entrepreneurs étrangers qui amèneront une valeur ajoutée réelle, qualitative et pérenne à notre économie ;
  5. donner la possibilité d’une deuxième chance à l’entrepreneur qui a fait face à un échec ;
  6. poursuivre les efforts en matière de transmissions d’entreprises en sensibilisant davantage les chefs d’entreprise proches de la retraite et en mettant en place des aides spécifiques à la transmission s’effectuant soit par cession à une entreprise existante pour former un groupe, soit par rachat via des personnes sans liens familiaux avec le cédant ;
  7. faciliter le financement de ces transmissions en mettant en place de nouveaux instruments de garanties indirectes, via les banques commerciales et les mutualités ;
  8. faciliter l’accès au financement des PME au travers d’un outil de garantie pour les mutualités de cautionnement (Mutualité des PME et Mutualité de Cautionnement). A ce sujet, l’accord de coalition indique également qu’une étude serait menée pour analyser la façon dont la SNCI pourrait accompagner le dispositif en place ou le suppléer par de nouvelles mesures.

Prédisez-vous un bon cru pour cette nouvelle édition de l’Entrepreneur de l‘Année 2020 au Luxembourg ?

Au regard des nombreuses initiatives de soutien à l’entrepreneuriat déployées par notre gouvernement et supportées par un large vivier de parties prenantes, ce nouveau cru 2020 devrait voir apparaître de nouveaux visages, symbole du dynamisme évident de notre beau pays. A l’ère du numérique, la nouvelle édition de l’Entrepreneur de l’Année au Luxembourg devrait révéler à nouveau au grand jour une dimension particulièrement humaine. Le digital n’aide-t-il pas tout compte fait l’homme à produire le meilleur de lui-même ?

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