En plus de compter parmi les plus grandes entreprises du pays, EY Luxembourg doit gérer plus de 70 nationalités. Autant dire que sa stratégie RH est depuis longtemps basée sur la diversité et l’inclusion, et que son management quotidien est rompu à l’exercice de l’égalité dans sa globalité. Questions à Isabelle Nicks, Audit Partner et People Leader, et Annette Boehm, DRH, chez EY Luxembourg.

Le 9 décembre dernier, EY Luxembourg a reçu le label Actions positives du ministère de l’Egalité entre les femmes et les hommes. Qu’est-ce que ce label signifie en particulier pour vous ?

Ce label couronne notre travail entamé il y a plusieurs années maintenant quant à notre plan d’actions en matière de traitement égalitaire de chacun de nos collaborateurs. Il récompense entre autres l’engagement de notre cabinet pour sa culture inclusive, ses bonnes pratiques en matière de valorisation de toutes les différences.

Chez EY, nous avons toujours accordé une grande importance à l’égalité professionnelle notamment entre les hommes et les femmes, entre autres par notre politique de recrutement et par le fait que nous veillons à l’équité des parcours de carrières, salaires et promotions de chacun de nos collaborateurs.

La crise sanitaire a d’ailleurs prouvé que le maintien de notre stratégie tout au long du confinement et des mois difficiles qui ont suivi a rassuré l’ensemble de nos équipes, car nous avons toujours veillé à garder le lien avec elles. Nos mesures d’égalité visent aussi à augmenter la représentation des femmes à tous les échelons de l’entreprise.

Quel est l’élément phare de votre plan d’actions ?

EY est une société dans laquelle tout collaborateur peut évoluer chaque année grâce à un processus d’évaluation des performances. S’il atteint ses objectifs fixés en début d’année, il peut prétendre à une compensation adéquate (promotion de poste, salaire plus élevé, bonus…). Ce système basé sur la méritocratie est objectif, transparent et assure surtout un traitement égalitaire à tous.

De g. à dr. : Isabelle Nicks, Audit Partner et People Leader, et Annette Boehm, DRH, EY Luxembourg.
De g. à dr. : Isabelle Nicks, Audit Partner et People Leader, et Annette Boehm, DRH, EY Luxembourg.

Historiquement, votre métier compte plus d’hommes que de femmes, notamment au niveau du leadership. Que faites-vous pour assurer plus d’égalité ?

Nous remarquons, depuis plusieurs années déjà, que nos activités attirent de plus en plus de femmes et nous nous en réjouissons. Grâce au mécanisme transparent basé sur la méritocratie dont nous venons de parler, nous avons réussi à augmenter la représentation des femmes, notamment au sein du leadership. Depuis la mise en place du programme il y a 4 ans, nous sommes passés de 17 % à 22 %, notre objectif étant d’atteindre 28 % dans un avenir proche. Depuis le 1er juillet 2020, EY Luxembourg s’est doté d’un nouveau comité de direction, réuni autour d’Olivier Coekelbergs, et Isabelle Nicks est la 1ère associée à faire son entrée au sein d’un tel organe de direction chez EY Luxembourg.

Observez-vous une attitude différente entre les hommes et les femmes par rapport à leur parcours professionnel ?

Nous observons qu’en général les femmes se posent plus de questions que les hommes avant de s’engager dans des postes ou rôles à responsabilités. Cependant, les nouvelles générations, notamment impliquées plus équitablement dans l’éducation des enfants et aidées par un contexte législatif favorable à l’égalité du congé parental, auront certainement des objectifs plus ambitieux en termes de gestion de leur carrière. Nous remarquons que le changement s’opère lentement depuis quelques années. Nous pensons aussi qu’il faut former l’ensemble de nos collaborateurs aux biais inconscients pour que les femmes puissent saisir les mêmes opportunités que les hommes au sein d’EY.

Propos recueillis par Isabelle Couset