Les flottes partagées, une réalité?
Partenaires depuis septembre 2018, ALD Automotive Luxembourg, spécialiste du leasing et de la gestion de flotte, et Moovee, jeune entreprise luxembourgeoise active dans la gestion du partage de véhicules en entreprise, ont uni leurs forces pour proposer des solutions innovantes, comme nous l’expliquent Dominique Roger, directeur général d’ALD Automotive Luxembourg, et Sébastien Berthelot, Founder et Managing Partner de Moovee.
Offrir des solutions de mobilité partagée aux entreprises est un axe qu’ALD Automotive Luxembourg a toujours souhaité. Avec Moovee, vous avez fait un pas de plus…
Dominique Roger – En effet, la mobilité partagée n’est plus un concept aujourd’hui. Face aux enjeux environnementaux, aux saturations des routes et autoroutes qui entraînent retards et coûts financiers, bon nombre d’entreprises ont pris conscience de l’urgence qu’il y avait à modifier certains comportements liés à la mobilité en leur sein. Ainsi, afin de proposer une offre complète à leurs salariés, elles souhaitent y intégrer de plus en plus de moyens de transport. Mais pour que celle-ci soit opérationnelle, il faut mettre en place une gestion simple et efficace. Moovee ayant pour vocation d’optimiser les flottes de véhicules et leur usage, il nous a semblé tout naturel de nous tourner vers eux pour consolider notre offre.
Qui est Moovee ?
Sébastien Berthelot – Dans le partenariat qui nous lie à ALD, nous sommes en quelque sorte son opérateur de mobilité partagée, c’est-à-dire que nous mettons en place toute la télématique embarquée à bord des véhicules (balises, capteurs…) ainsi que les programmes et plateformes informatiques nécessaires afin que les utilisateurs puissent faire leurs réservations en ligne pour une voiture, un vélo, une trottinette… et puissent accéder à ces moyens de locomotion à l’horaire et pour la durée qu’ils ont choisis. Moovee gère intégralement toute la flotte pour compte de l’entreprise de telle sorte que la mobilité soit perçue comme un service que les collaborateurs peuvent consommer, au moment où ils en ont besoin. Ainsi, pour les accompagner, nous proposons des formations théoriques et pratiques dans le cadre de la mise en oeuvre de leur politique spécifique de mobilité.
Au Luxembourg, on sait que la voiture reste un élément-clé des packages salariaux et de la rétention des talents. Voyez-vous tout de même un changement qui s’amorce ?
Dominique Roger – On sent clairement une volonté de la part des entreprises de proposer des solutions alternatives à leurs salariés. Elles poussent au covoiturage et à l’utilisation des transports en commun pour les déplacements domicile domiciletravail et proposent de la mobilité douce à tous ceux qui ont besoin d’un véhicule au cours de la journée (véhicule électrique, vélo…). Plus il y aura de choix, plus l’usage intensif des véhicules thermiques dans les métropoles se réduira. Grâce à notre partenariat avec Moovee, nous continuons à faire notre travail de leaser, mais nous avons l’opportunité d’accompagner les entreprises vers d’autres solutions, des solutions d’avenir, c’est ça qui est motivant. Sébastien Berthelot – Au Luxembourg, on sait que la configuration (petites villes, zonings industriels et villages) et surtout les déplacements des travailleurs frontaliers ne permettront jamais d’utiliser uniquement de la mobilité douce, comme c’est le cas à Berlin, par exemple, où la mixité des transports en commun est une réalité depuis longtemps. Dès lors, les gens auront toujours besoin d’un véhicule personnel, mais son utilisation sera plus raisonnée. Depuis le début de nos activités, nous sentons qu’il y a une bonne réceptivité dans les entreprises car elles sont vraiment en recherche de solutions alternatives en ce moment, beaucoup d’entre elles ne disposant plus de places de parking suffisantes dans leurs nouveaux immeubles. De plus, sous la poussée des nouvelles générations pour lesquelles la voiture n’est plus sacro-sainte, elles se doivent d’être créatives et, dans ce contexte, notre offre conjointe avec ALD prend donc tout son sens. Aujourd’hui, dans les flottes partagées, la part des voitures électriques représente tout de même 20 % des commandes, ce n’est plus négligeable !
Propos recueillis par Isabelle Couset
