Le turnover dans les entreprises luxembourgeoises n’a cessé d’augmenter ces dernières années. Cette tendance, apparue avec l’arrivée de la génération Y sur le marché du travail, coûte cher. Pourquoi les jeunes d’aujourd’hui quittent-ils leur entreprise au bout de quelques années ? Comment les faire rester et s’investir sur le long terme ?

D’après une étude(1) menée par le cabinet conseil P’OP en partenariat avec le LIST, les jeunes cadres aspirent au plaisir dans le travail, à l’équilibre de leur vie professionnelle et privée, et à la liberté de gérer leurs horaires et leur temps de travail. Selon eux, l’entreprise idéale entretient une ambiance de travail positive, bien avant un salaire attractif. Ainsi, ils recherchent un véritable épanouissement professionnel qui se traduit par des collaborations et un travail en équipe accrue.

L’avènement du Chief Happiness Officer

Face à ce constat, une nouvelle fonction a vu le jour : Chief Happiness Officer. Encore portée par la direction ou les RH au Luxembourg, elle commence à se développer dans les grandes capitales européennes. Ce responsable du bonheur et de la satisfaction des employés a pour mission de créer des conditions propices à l’épanouissement de ses collaborateurs tout en mesurant l’efficacité de ses actions.

Développer une stratégie du bonheur

Rendre heureux ses collaborateurs ne s’improvise pas et n’est pas l’apanage des grands groupes. Les PME font également face à un phénomène de pénurie de talents et de turnover de plus en plus important et coûteux. Alors, comment garder ses collaborateurs ? Tout commence avec un diagnostic interne permettant de définir des axes d’amélioration dont résultera une « stratégie du bonheur ». Ceci peut se faire grâce à un sondage ou des entretiens individuels. Mieux vaut être accompagné par un consultant externe afin de récolter des données objectives.

Programmer des actions

Ensuite, il est important de communiquer autour des résultats de votre étude auprès de la direction en premier lieu, puis des collaborateurs dans un 2e temps. Ceci permet de développer une plateforme d’échanges et d’impliquer les employés dans votre « stratégie du bonheur ». De ces échanges doit découler un plan de communication interne, et la programmation d’actions concrètes. Ces dernières peuvent être simples comme des afterworks pour développer les échanges, ou plus complexes comme l’organisation d’une journée de teambuilding pour renforcer la cohésion d’équipe, ou le développement d’un réseau social d’entreprise pour accroître la communication interne. Par ailleurs, en fonction de la taille de l’entreprise, il peut être intéressant de réfléchir à la meilleure façon de faire circuler l’information en interne : newsletter, vidéo, affichage…

Faire appel à des experts

Pour les projets complexes qui demandent un certain konw-how, il est intéressant de se faire assister par des experts qui vous apporteront leur regard extérieur et leur savoir-faire. Ainsi, organiser un teambuilding ne consiste pas simplement à trouver un endroit sympa avec des activités « fun ». Un certain savoir-faire est nécessaire pour faciliter les échanges et favoriser le travail d’équipe tout en aplanissant les différences. Il en est de même pour le réseau social d’entreprise qui demande une certaine réflexion pour inciter les collaborateurs à le faire vivre.

Alors que le monde professionnel n’a jamais été autant sujet au burn-out, l’épanouissement et le bien-être des salariés sont au coeur des stratégies RH actuelles. Les entreprises prennent conscience qu’un collaborateur heureux n’est pas seulement un collaborateur productif mais aussi un ambassadeur de choix.

Netty Thines, Conseil en communication, Mediation S.A.
Netty Thines, Conseil en communication, Mediation S.A.

(1) Etude menée en septembre 2016.