Conséquence de la digitalisation, de nombreux emplois sont amenés à s’automatiser. Face à cette (r)évolution, l’enjeu pour les sociétés et les salariés consiste à repenser les métiers et l’organisation tout entière. Eclairage d’Emeline Baud, coach certifié, fondatrice de BeFocus-HR, cabinet spécialisé dans le coaching de transition et l’accompagnement au changement.

Emeline Baud, fondatrice, BeFocus-HR.
Emeline Baud, fondatrice, BeFocus-HR.

Que percevez-vous actuellement dans les entreprises et chez les salariés ?

Les entreprises et les salariés prennent conscience petit à petit que l’intelligence artificielle et la digitalisation sont des réalités. A l’horizon 2025-2030, on peut imaginer que ces technologies seront pleinement intégrées dans les organisations et redéfiniront la fonction de l’individu et de ses compétences. Actuellement, nous sommes dans une période de transition. Accueillir ce changement positivement et s’y préparer sera un facteur distinctif pour l’entreprise de demain et ses collaborateurs.

Vous travaillez sur l’employabilité. Qu’est-ce que cela signifie ?

L’employabilité, c’est s’assurer de posséder les compétences (techniques et personnelles) répondant aux besoins du marché. Dans un contexte de profondes mutations, tant sur les marchés que dans l’organisation du travail, les cycles de vie professionnelle se raccourcissent et nécessitent des adaptations constantes ainsi que des compétences différentes ou plus spécialisées. J’accompagne donc les entreprises dans les changements qu’elles vont devoir opérer pour être plus agiles et ainsi préparer l’avenir de leurs salariés.

Les entreprises réfléchissent aussi aux différentes manières d’organiser le travail : mixer des équipes fixes, des CDD, des freelances et des intérimaires est l’une des solutions retenues. Le concept de gig economy où l’individu est rémunéré à la mission semble dessiner l’employabilité de demain. A cela s’ajoute la question d’équipe intergénérationnelle. Aujourd’hui, cinq générations se côtoient. C’est une opportunité à saisir : tirer le meilleur parti de cette diversité pour dessiner l’entreprise du futur.

La transférabilité des compétences est un enjeu majeur pour la compétitivité des entreprises et la rétention des talents. J’accompagne également les salariés dans leurs questionnement et réflexions, qui sont de l’ordre de « Comment recycler mes compétences ? », « Comment en acquérir de nouvelles ? », « Dois-je changer d’emploi ? », etc. Je remarque que les salariés, notamment dans le secteur financier et dans l’audit, se questionnent sur leur employabilité future. S’ils sont pleinement conscients de ce point, il reste encore à identifier les compétences à développer et les moyens d’y parvenir. Le coaching est l’une des réponses. En effet, il place l’individu dans un cercle vertueux. La personne coachée est soutenue à chaque étape de son cheminement, du questionnement à l’atteinte de l’objectif. Le coaching mobilise des ressources telles que la curiosité, la volonté, la capacité d’anticiper.

Comment les petites et moyennes entreprises peuvent-elles s’adapter aux nouveaux modes de travail ?

La PME est par essence flexible et affranchie de lourds processus. Ce sont des atouts déterminants pour appréhender le changement et y répondre positivement et rapidement. Il s’agit, néanmoins, de mobiliser le temps et les moyens (financiers et humains) nécessaires pour réussir cette transition.

Propos recueillis par Isabelle Couset

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